15 mars 2017 à 10:00

Joueur/entraîneur : François Tartas, dit Fanou

  • Quel est ton parcours rugbystique ? Des titres ?

"J'ai découvert le rugby au lycée en 1987. Nous avons été champions Midi Pyrénées face à Fermat.

J’ai ensuite intégré l'équipe cadets de Tournefeuille, puis juniors, avec laquelle, nous avons eu l'honneur de visiter de beaux ports de pêche, tel que Prat Bonrepaux, Saint Afrique, Monts de Lacaune, le TEC... On n’a pas forcément appris beaucoup sur le rugby, mais on savait comment encaisser, et j'ai bien travaillé mon crochet du droit.

Puis j'ai quitté Tournefeuille, et en même temps découvert le rugby universitaire. J'ai été champion Midi Pyrénées ... Je suis parti en Lorraine dans le cadre de ma carrière militaire.  J'ai joué à Nancy en troisième division deux saisons. Comme les grands concours de « couille molle » ne me plaisaient pas, j'ai contribué à la création du club de Lunéville, qui aujourd'hui est un club complet de l'école à l'équipe sénior, chose rare en Lorraine.  

J'ai fait deux saisons à Tournefeuille en 2012 et 2013, où j'ai eu le grand plaisir de partager des moment uniques avec des garçons qui avaient la moitié de mon âge. Puis je me suis arrêté car visiblement les joueurs de plus de 40 ans dérangent  la FFR … mais pas de polémique."

  • Comment t’est venue la vocation d’entraîneur ?

"J'ai commencé à entrainer à 20 ans les cadets de Frouzins pendant trois saisons. Nous avons fait les phases finales chaque année, et nous avons fait une demi-finale.

Puis à Lunéville, lors de la création du groupe sénior où nous faisions des milieux de tableau.

Puis je suis revenu à Tournefeuille pour la saison de 2009 avec les 96. Deux saisons formidables avec des garçons pleins de valeur et de courage qui ont réussi à accrocher une place en finale à Gujan, chose inespérée 16 mois plus tôt.

Je suis actuellement avec les 2002 avec qui j'ai conscience d'avoir beaucoup de chance. Je travaille avec Jérémy qui prend les 3/4 avec une grande finesse sur le jeu et une grande sensibilité pour les enfants, l'apport important de Christophe toujours prêt à filer un coup de main, Fréd qui nous filme et nous donne les statistiques, des DAT qui font tellement bien le job que je peux me concentrer sur le sportif ( merci Philippe, Benoît et David) et surtout des gamins qui sont incroyables.

Je n'oublie pas mon intérim avec les 99 avec qui j'ai pris beaucoup de plaisir et quel bonheur de les voir à un tel niveau aujourd'hui.

Cette saison nous avons lancé les féminines dans le grand bain. Nous rencontrons les difficultés normales d'une création. Cependant le noyau central prend forme, et avec l'apport l'année prochaine des cadettes et je suis sûr de quelques renforts, nous passerons les étapes pour aller vers l’excellence."

  • Comment se passe cette saison ?

"Avec les cadets B, nous avons la chance d'être dans une poule très relevée, ce qui donne des matchs de grande qualité. Cependant les résultats sont frustrants pour nous. Nous avons seulement quatre victoires à ce jour mais on ne se pose de questions. On va chercher les points et les victoires avec les dents s’il le faut...

Avec les filles, nous avons accroché une victoire pleine d'espoir. Malheureusement si le noyau central est de grande qualité dans son investissement, il reste à cette heure trop restreint pour mettre en place un fond de jeu qui nous permette de performer régulièrement... Cependant pour les raisons présentées précédemment, je reste très positif."

  • En 2 mots, peux-tu me dire ce que tu souhaites transmettre aux joueurs ?

"Pour moi, le rugby est un vecteur formidable, qui permet le dépassement de soi sans faux semblant, grâce au travail, la confiance en soi et l'humilité. De plus la recherche de performance dans un collectif permet l'ouverture d'esprit et pousse à faire pour les autres ce que l’on ne ferait pas pour soi. C'est tout ça que doit représenter le maillot du week-end. Tout cela peut se résumer en une seule phrase : "Que dois-je faire pour que mon équipe joue mieux."

Les personnes qui ne développent pas ces valeurs n'ont que peu de valeur à mes yeux, se raconte des histoires. Briller par son manque d'implication n'est pas trop le style de la maison.

 Pour finir, je voudrais rendre hommage à Matéo pour qui j’oublie souvent que le rugby est un jeu, et à qui j'oublie souvent de dire à quel point je suis impressionné par ce qu’il démontre sur un terrain.

Juju, prépare-toi pour l'année prochaine..."

 

 

Commentaires

Staff
CP
Claude Perboire 15 mars 2017 11:58

Prés bel article...qui sent la sensibilité sous ce costume de père et d'entraineur